Le choix d’avoir des poules s’est fait très naturellement. Nous en parlions depuis un petit moment pour ne plus avoir à acheter des œufs de provenances douteuses, quand ma mémé s’est retrouvée en maison de retraite. Vous l’avez compris, elle avait deux vieilles poules qui se retrouvaient donc abandonnées (même si un voisin s’en occupait). Après de nombreuses recherches, nous avons décidé de les adopter pour leur offrir une retraite paisible. Vous allez découvrir comment nous avons fabriqué notre poulailler à partir de récup, mais aussi les prérequis à savoir avant d’adopter des poules.
Avant toute chose, quelques infos sur mon cheptel de poules actuellement : j’ai eu mes premières poules début 2021. J’ai lu énormément d’informations sur le sujet avant et même encore. J’ai eu jusqu’à 4 poules, ce qui est déjà bien suffisant. Aujourd’hui, j’ai deux poules, de 3 et 1 an. Je vais prochainement en adopter deux autres. Mes poules pondent quasiment tous les jours. Ma première poule qui était âgée d’au moins 5 ans, ne pondait que très peu avant de s’arrêter complètement. Vous en savez plus sur moi, passons à notre sujet du jour.
Les prérequis avant d’adopter des poules
✅ Réglementation locale
Renseignez-vous sur les réglementations en vigueur dans votre région concernant l’élevage de volailles. Si vous souhaitez simplement avoir quelques poules pour un usage domestique et votre consommation personnelle, vous n’aurez pas de démarches particulières à effectuer si ce n’est de déclarer à la mairie de votre commune que vous êtes propriétaire d’oiseaux. Cette déclaration a pour objectif de lutter contre l’influenza aviaire, la fameuse grippe aviaire.
Si vous souhaitez avoir un élevage de plus de 50 poules, ou vendre les œufs par exemple, il faudra déclarer votre activité professionnelle, mais ce n’est pas le sujet du jour.
✅ Espace disponible
Assurez-vous d’avoir suffisamment d’espace dans votre jardin pour accueillir votre poulailler et un enclos. Les poules doivent avoir accès à une zone extérieure dans l’herbe pour picorer, gratter et se déplacer aisément.
L’enclos :
Je vous conseille vivement de faire un grand enclos pour que vos poulettes soient heureuses. Je n’invente rien, il est conseillé de compter entre 10 et 20 m2 par poule.
De mon côté, j’ai officiellement 70 m2 pour 3 poules, soit une parcelle de 10×7 mètres et je vous garantie qu’il n’y a plus un brin d’herbe. D’où l’importance d’avoir de l’espace pour qu’elles puissent grattouiller et picorer (même si vous leur donner des grains). Récemment, je leur ai ouvert une autre partie de mon jardin de 240 m2, elles se font plaisir et j’ai toujours de l’herbe !
Le dortoir :
Il faut compter entre 0,5 et 1,5 m² par poule dans le dortoir. Le poulailler en lui-même n’a pas besoin d’être grand dès lors que vos poules ne passent pas leur vie dedans. Si elles n’y passeront que la nuit pour gambader toute la journée, faisons simple. Il faudra 30 cm par poule sur les perchoirs (obligatoire dans le dortoir, les poules adorent être perchées !).
L’espace est vraiment important. Les poules doivent être dans un environnement favorables pour pondre et ne pas être stressées, voire même s’attaquer entre elles si elles manquent de place. De plus, si les déjections sont trop concentrées, cela favorise le développement de maladies.
✅ Du temps
S’occuper de poulettes n’est pas à prendre à la légère. Cela demande du temps et de l’organisation. Il faudra les nourrir quotidiennement, leur garantir une eau fraîche, nettoyer le poulailler, les cajoler et évidemment leur ouvrir le matin et les fermer le soir pour éviter que le renard ne croise leur chemin la nuit.
✅ Se prémunir des prédateurs
Comme vous le savez, les poules sont des proies faciles. Parmi les prédateurs, on retrouve le renard, mais aussi la fouine, la belette et les rapaces comme la buse.
Vous devrez mettre toutes les chances de votre côté avec l’installation d’un grillage solide de 1,5 mètre de hauteur minimum dans l’idéal et un abri qui ferme correctement pour la nuit. Pour les oiseaux prédateurs, cela sera plus compliqué, mais il est possible d’installer un filet en hauteur.
Si vous avez un chien, c’est l’idéal, c’est un prédateur du renard. Ce dernier va donc dévier son chemin en sentant son odeur. Quand vous brossez votre chien, disposez ses poils autour de l’enclos. Votre propre odeur aura aussi tendance à repousser les animaux. Votre présence régulière est indispensable.
Enfin, un enclos propre et entretenu est essentiel. Surveillez régulièrement que le poulailler ne soit pas attaqué par les rongeurs et ne laissez pas de nourriture à la nuit tombée au risque d’attirer les bêtes. Si vous avez un chat, vous ne devriez toutefois pas vous faire trop de soucis avec les rats et les mulots.
✅ Alimentation et santé
Avant toute chose il est important de connaître les besoins nutritionnels des poules pour s’assurer de pouvoir leur fournir une alimentation équilibrée et variée. Prévoyez également un budget pour les soins vétérinaires en cas de besoin.
Nous reviendrons sur cet aspect plus bas dans l’article, mais c’est un point à ne pas prendre à la légère et à avoir en tête avant d’accueillir vos poules.
✅ Comportement social
Les poules sont des animaux qui vivent en groupe. Assurez-vous d’adopter au moins deux ou trois poules pour qu’elles puissent interagir et se sentir en sécurité. Une poule seule se laissera mourir de solitude. Si deux poules sont le minimum pour leur bien-être, je conseille d’en avoir au moins trois au début. Ce sont des animaux relativement fragiles et des proies faciles. Vous serez malheureusement confrontés un jour ou l’autre à la perte d’une poule. Il faudra alors très rapidement trouver de nouvelles copines si une poule se retrouvait seule. S’il vous en reste deux, vous n’aurez pas cette urgence à gérer. J’y ai été confrontée l’an dernier, ma poule est restée deux semaines toute seule et elle passait son temps avec moi à chercher de la compagnie.
À savoir, il est plus facile pour l’adaptation d’introduire les poules deux par deux, mais encore une fois nous aborderons l’introduction de nouvelles poules plus bas dans cet article.
✅ Gestion des déchets
Si vous êtes sur le point d’adopter des poules, vous devez vivre à la campagne ou au moins avoir du terrain, vous avez donc sûrement déjà un composteur. Si ce n’est pas le cas, il faudra prévoir la gestion des déchets de vos poules, soit les fientes, la litière et les éventuels restes de nourriture. Le compostage est une option pratique et écologique pour traiter ces déchets. Et servir au potager !
Vous savez à peu près tout sur les poules et vos futures obligations, passons aux choses sérieuses.
Préparation du poulailler
Choisir l’emplacement idéal
Avant de commencer la construction de votre poulailler, choisissez soigneusement l’emplacement idéal dans votre jardin. Comme nous l’avons vu plus haut, il faudra un minimum d’espace pour accueillir vos poulettes. Réfléchissez donc en amont au nombre de poules que vous souhaitez adopter pour définir l’espace nécessaire. Pour rappel, comptez environ 15 m2 par poule.
Optez pour un endroit bien drainé, à l’abri des vents dominants, avec un bon ensoleillement, mais aussi un ou plusieurs arbres pour des espaces ombragés. L’emplacement doit aussi être facilement accessible car vous allez devoir y aller au moins deux fois par jour. La proximité d’une source d’eau peut également être un plus.
Quelle espèce de poule choisir ?
Si les poules rousses sont les plus répandues dans nos jardins, il existe d’autres espèces. Nous allons aborder les races les plus connues en fonction de quelques critères comme le tempérament ou la productivité.
Productivité en œufs :
Certaines races de poules sont réputées pour leur grande productivité en termes d’œufs. Si vous recherchez principalement des œufs frais, optez pour des races comme les poules rousses, les Sussex ou les Leghorn. Elles sont connues pour leur capacité à pondre à bonne fréquence.
Climat :
En fonction du climat de votre région, certaines races sont plus adaptées aux climats froids. À savoir que les poules sont globalement sensibles à la chaleur, au-délà de 25°C, mais des espèces résistent mieux. Par exemple, les Sussex et les Wyandotte sont connues pour leur résistance au froid, tandis que les Leghorn et les Australorp seront plutôt résistantes à la chaleur. La poule de Marans est passe-partout et résiste aussi bien aux températures hivernales qu’estivales.
Tempérament :
Si vous avez des enfants ou si vous préférez des poules plus dociles, les poules rousses ou les Sussex sont réputées pour leur nature douce et amicale. Sachez que les poules sont très câlines et si vous les habituez jeunes, elles vous suivront partout, mangeront dans votre main et se laisseront manipuler. Mes poules rousses me suivent partout, m’assistent dans le jardinage et se laissent caresser. Des amours !
Disponibilité locale :
Enfin, je vous conseille de vous renseigner sur la disponibilité des différentes races dans votre région. Certaines races peuvent être plus faciles à trouver que d’autres. Si vous cherchez des poules rousses vous ne devriez pas avoir de difficulté à en trouver. D’ailleurs, n’hésitez pas à adopter des poules de réformes. Ce sont des poules issues d’exploitations agricoles qui sont vouées à une fin tragique à cause de la baisse de leur productivité. Elles ne sont pourtant pas vieilles (18 mois !) et produisent encore des œufs. Petite parenthèse, une poule pond de manière quasi quotidienne jusqu’à ses 3 ans avant que sa ponte ne décroise peu à peu jusqu’à ne plus pondre en fin de vie.
Quel budget pour la construction d’un poulailler ?
Je ne pourrais pas vous dire le prix exact, car cela va dépendre de la taille de votre poulailler et des matériaux que vous utilisez. Pour ma part, j’avais récupéré des plaques d’OSB et j’ai toujours un petit stock de bois en tout genre pour le bricolage. À noter que j’ai entièrement doublé et isolé mon poulailler. J’avais des restes de laine de verre, je n’ai pas eu à en acheter non plus.
Ce que j’avais :
- Panneaux OSB 22 mm pour les murs et le plafond
- Poteaux 8 mm pour la structure
- Planches de bois pour les rampes
- Laine de verre
Mes achats :
- Grillage à poule galvanisé (maille 25×25 mm) pour le poulailler
- Grillage classique 1,60 m pour l’enclos
- Béton prêt à l’emploi pour les fondations et sceller le grillage du poulailler
- Lino PVC pour faciliter le nettoyage à l’intérieur
- Vis 4,5×45 mm
- Polystyrène 1,2×1,2 pour l’isolation du toit et du sol
- Plaque ondulée bitumée pour la toiture + clous
- Charnières
- Verrous poussoir
- Peinture extérieure
- Silicone pour jointer les plaques à l’intérieur
Conception du poulailler
Il est important de bien concevoir votre poulailler pour ne rien oublier et surtout pour créer un environnement sécurisé pour vos poules. Aidez-vous de Pinterest qui regorge d’idées en la matière (ou de notre blog !). Ici, nous aborderons les différents aspects à prendre en compte lors de la conception d’un poulailler, de la taille jusqu’aux matériaux et aux équipements nécessaires comme les perchoirs. En prenant le temps de concevoir votre poulailler, cela vous évitera de revenir dessus dans les semaines ou les mois à venir après une utilisation quotidienne. Des matériaux et une réalisation de qualité vous facilitera également l’entretien. Et donc, vos poules seront heureuses. Rien que ça.
Définir la taille du poulailler en fonction du nombre de poules
Comme nous l’avons évoqué, il faut prévoir entre 0,5 et 1,5 m² par poule dans le poulailler. Comme elles n’y passeront que la nuit, prévoyez simplement l’espace nécessaire une fois perchées, soit 30 cm par poule sur les perchoirs. À noter que les perchoirs sont obligatoires dans votre poulailler. L’instinct de la poule une fois la nuit tombée sera de se percher pour échapper aux prédateurs du sol. De plus, les poules vivent en groupe et aiment se blottir les unes contre les autres la nuit.
Les poules doivent être dans un environnement favorables pour pondre et ne pas être stressées voire même s’attaquer entre elles si elles manquent de place. En outre, si les déjections sont trop concentrées, cela favorise le développement de maladies. Prévoyez légèrement plus grand si vous le pouvez. Anticipez également le fait que vous voudrez peut-être davantage de poules un jour. C’est la raison pour laquelle mon poulailler est un peu surdimensionné actuellement.
Matériaux adaptés et durables
Je vous recommande de fabriquer votre poulailler en bois. C’est écologique et durable si vous l’entretenez correctement. De plus, sa fabrication sera facilitée car il est plus aisé de manipuler le bois avec quelques outils. Vous pouvez récupérer des palettes ou acheter des planches de voliges en pin, de l’OSB ou même du contreplaqué.
Moins naturel, mais très robuste, vous pouvez le fabriquer en parpaing. Il faudra alors être sûr de l’emplacement et des dimensions.
Pour la toiture, comme moi vous pouvez poser du shingle, un revêtement bitumé, des tuiles ou tout simplement du bois.
Attention à l’entretien du bois. Prévoyez de l’huile ou une peinture très résistante. Vous devrez répéter l’opération régulièrement pour ne pas abîmer le bois. Personnellement, j’ai opté pour une peinture spéciale bois, conditions extrêmes avec protection 10 ans. Trois ans après, à l’heure où j’écris ces lignes, je n’ai pas eu de retouches à faire et la peinture est toujours intacte.
Je ne mentionne pas le plastique car je ne connais pas.
Concevoir un poulailler fonctionnel et facile à entretenir (plan)
Avant de commencer la construction de votre poulailler, faites un schéma ou un plan détaillé. Cela vous permettra de ne rien oublier, qu’il soit fonctionnel et facile d’entretien. Réfléchissez à l’emplacement des perchoirs, des nichoirs, des mangeoires et des abreuvoirs pour optimiser l’espace disponible, mais aussi faciliter l’accès à vos poules. Assurez-vous également de prévoir des ouvertures pour la ventilation, ainsi qu’une porte suffisamment large pour le nettoyage et accéder à l’intérieur du poulailler.
Je vous explique ma démarche avec mon plan à l’appui.
Le poulailler est assez grand pour pouvoir accueillir 6 poules (peut-être même plus mais il faudrait nettoyer vraiment tous les jours), j’ai vu un poil plus grand que mon besoin. À ce jour, j’en ai eu 4 maximum et j’en ai plus que 2 pour le moment.
La partie grillagée, à gauche, est accessible aux poules depuis le dortoir directement à l’aide d’une trappe et d’une rampe. L’objectif de ce petit coin en extérieur était de pouvoir partir un week-end et laisser les poules en sécurité. Une fois la grande porte latérale et la porte devant fermées, personne ne peut entrer (ou sortir). Le grillage est bétonné dans le sol, les prédateurs ne peuvent donc pas y accéder. Au final, ça ne m’a jamais servi, mais si je n’avais personne ça pourrait être une solution. C’est très utile l’été car je peux laisser la trappe ouverte pour aérer et apporter un peu de fraîcheur en pleine nuit.
Le poulailler est accessible par-devant pour les poulettes à travers une petite porte qui s’ouvre façon balais d’essuie-glace et d’une rampe.
Sur le côté droit, une plus grande porte sert exclusivement pour les humains pour accéder à l’intérieur, pour nettoyer le dortoir et récolter les œufs par exemple.
Dans le poulailler, j’ai installé 2 perchoirs, mais n’ayant jamais eu beaucoup de poules, elles dorment toutes côte à côte sur le perchoir le plus haut. J’ai également mis des caisses à vin (vides évidemment), avec de la paille, en guise de pondoir. J’en ai mis deux, mais elles pondent toutes au même endroit, c’est instinctif. Elles regroupent leurs œufs dans le même nid. La mangeoire et l’eau se trouvent à l’extérieur sous le poulailler. Comme je le disais, elles ne restent dans le poulailler que pour dormir.
Protéger les poules des prédateurs
Pour assurer la sécurité de vos poulettes, il est nécessaire de concevoir le poulailler, et tout l’espace où les poules évolueront, de façon sécurisée vis à vis des prédateurs tels que les renards ou les fouines. Pour les dissuader, vous pouvez enterrer le grillage pour empêcher les prédateurs de creuser sous le poulailler, installer des filets pour empêcher les attaques d’en haut et mettre des portes verrouillables pour protéger le poulailler la nuit.
Comme je l’ai déjà mentionné, j’ai enterré et bétonné le grillage du poulailler, sur la partie gauche. Jusqu’ici ça n’a pas bougé et personne n’a tenté de gratter. Je ferme le poulailler tous les soirs, c’est la nuit que tout se joue en général. J’ai fait le choix de ne pas enterrer le grillage de l’enclos et je n’ai pas mis non plus de filet de volière car mes poules ont l’habitude de galoper où bon leur semble et même de voler par-dessus le grillage pour vivre leur vie dans le jardin !
J’ai également installé une caméra avec détecteur de mouvement près du poulailler, que j’ai couplé à une lumière automatique. En plus d’éloigner les prédateurs, elles éloignent aussi les humains mal intentionnés !
Construction du poulailler
Vous savez presque tout sur les poules et vous avez maintenant votre plan. Passons à la construction du poulailler. Voici les étapes :
- Création et assemblage de la structure du poulailler
- Isolation et installation du toit
- Ajout d’équipements (rampes, perchoirs, pondoirs)
- Finitions et peinture
- Préparation du terrain et des fondations
1. Création de la structure du poulailler
La première étape de la construction du poulailler est de découper toutes les parties de bois pour créer la structure de base. Si vous n’avez pas l’âme d’un bricoleur, votre plan devra être détaillé au maximum avec les cotes pour ne rien oublier.
Commencez par construire le cadre principal avec les poteaux porteurs. Ensuite, assemblez les murs, sans oublier de découper les ouvertures. Veillez à ce que toutes les pièces soient correctement fixées. Vaut mieux trop que pas assez. Étape suivante : l’isolation.
2. Isolation et installation du toit
Une fois que votre base est prête, passez à l’isolation. Celle-ci est facultative, elle permet néanmoins de maintenir une température confortable à l’intérieur du poulailler, surtout pendant les mois les plus froids. Le plus simple est de poser des panneaux de polystyrène extrudé ou de la mousse expansive. J’ai mis de la laine de verre car j’en avais sous la main. Pour des raisons pratiques, j’ai mis du polystyrène au plafond, sans le doubler car il n’y a pas de risque que les poules le picorent. D’ailleurs, je vous conseille de doubler l’intérieur en bois dessus votre isolation pour ne pas que les poules aient l’idée de picorer le polystyrène.
Ensuite, place à l’installation du toit. De mon côté, j’ai doublé l’OSB en posant du shingle pour éviter de n’abîmer le bois trop vite.
3. Ajout d’équipements (rampes, perchoirs, pondoirs)
Le poulailler est enfin digne de ce nom, place aux détails. On installe les perchoirs, la rampe pour faciliter l’accès aux poules et les pondoirs pour obtenir des œufs bien frais.
Le perchoir doit être à au moins 30 cm du sol. S’il est à plus de 50 cm du sol, les poules pourront avoir du mal à voler, prévoyez une rampe en ce sens. Sur le perchoir, il faut compter en moyenne 30 cm en largeur par poule. Son diamètre doit être de 4 cm pour un confort optimal. Idéalement le perchoir doit être carré avec les coins arrondis.
Le pondoir doit être de la taille d’une poule pour qu’elle soit à son aide une fois couchée, soit environ 25×30 cm. Il doit être dans un endroit calme. Normalement on compte un pondoir pour trois poules.
Si vos poules sont amenées à passer du temps dans le poulailler, prévoyez un coin pour l’eau, le plus loin possible des fientes.
4. Finitions et peinture
Dernière ligne droite, on installe le grillage, on fait les finitions comme la pose du silicone pour bien jointer les plaques à l’intérieur et que le poulailler soit hermétique aux bébêtes. On attaque aussi la peinture du poulailler avec 3 couches ou on l’huile pour que le bois sature et soit résistant à la pluie et aux intempéries.
5. Préparation du terrain et des fondations
Nous y sommes, il ne reste qu’à préparer l’emplacement du poulailler et faire les fondations si, comme le mien, il est un peu lourd ou que le terrain n’est pas droit.
Une fois que tout est prêt, vous pouvez mettre en place votre chef-d’œuvre !
J’oubliais, j’ai également mis un bac à sable dans l’enclos (voir photo plus haut). Il s’agit tout simplement d’un carré potager dans lequel j’ai mis du sable. Les poules adorent gratter et se rouler dans le sable pour nettoyer leur plumage et se débarrasser des parasites sous leurs plumes. Il est même possible d’ajouter de la cendre de bois qui a des propriétés antiparasitaires.
Accueil des poules
Préparer l’arrivée des poules dans leur nouvel habitat
Maintenant que votre poulailler est construit et prêt à accueillir ses résidentes, il est temps de préparer l’arrivée de vos poules en personne. Mettez du sable ou de la paille en guise de litière au sol dans le dortoir et alimentez mangeoires et abreuvoirs. Vous pouvez placer un œuf factice en plastique pour montrer à vos poules où pondre et les y inciter. N’hésitez pas à diminuer l’espace extérieur le temps qu’elles se fassent à leur nouvel environnement.
Intégrer de “nouvelles” poules
L’intégration de nouvelles poules est souvent un moment délicat et stressant même si ça se passe souvent bien. Pour éviter les conflits et favoriser une cohabitation harmonieuse, il est recommandé d’introduire les nouvelles poules deux par deux. Dans un premier temps, vous pouvez séparer les nouvelles arrivantes. Ainsi, elles pourront se voir et s’habituer les unes aux autres sans risque de confrontation directe. Permettez ensuite des interactions supervisées entre les deux groupes pour observer leur comportement et prévenir les querelles avant de les laisser libres.
Ne vous inquiétez pas, les poules s’organisent hiérarchiquement, c’est leur nature. L’introduction de nouvelles copines va donc chambouler la hiérarchie dans le groupe. Il n’est pas rare qu’il y ait des bagarres et des différents les premiers jours, mais ça ne durera pas. Soyez patient et surveillez vos poulettes.
Entretien du poulailler
Nettoyage régulier du poulailler et de l’enclos
Vous devez nettoyer très régulièrement le poulailler et l’enclos pour assurer un environnement sain et hygiénique à vos poules.
En fonction de la place et du nombre de poules, planifiez vos sessions de nettoyage. De mon côté, je nettoie le poulailler toutes les semaines, parfois plus en hiver car elles y passent plus de temps. Enlevez la litière souillée et les restes de nourriture dans l’enclos. Nettoyez les nichoirs. Régulièrement, pensez à désinfecter le poulailler pour éliminer les bactéries et parasites. Je le fais une fois par mois et je saupoudre de la terre de diatomée pour éviter les parasites.
Assurez-vous également de nettoyer les mangeoires et les abreuvoirs. Pensez à changer l’eau très fréquemment pour qu’elles aient de l’eau fraîche à disposition.
Gestion des déchets et compostage des déjections
Au lieu de jeter les fientes de poules, mettez-les au composteur. Le compostage des déjections de poules est un excellent moyen de transformer ces déchets en un amendement de sol riche en nutriments pour votre potager. Alternez les couches de fumier de poule avec des feuilles mortes ou de la tonte. Retournez régulièrement le compost pour favoriser la décomposition et assurez-vous qu’il reste suffisamment humide. Après quelques mois, votre compost sera prêt à être utilisé comme engrais naturel pour vos plantes ou vos légumes. La boucle est bouclée.
Prévention des maladies et soins de base pour les poules
Les poules sont relativement fragiles. La prévention des maladies permet de maintenir la santé de vos poules et de réduire les risques de maladies. Cela passe avant tout par la propreté du poulailler comme nous venons de le voir et de fournir à vos poules une alimentation équilibrée et nutritive. Un accès à de l’eau propre et fraîche est indispensable.
De plus, certaines astuces naturelles peuvent contribuer à renforcer l’immunité de vos poules. Par exemple, l’ajout de vinaigre de cidre dans l’eau de vos poules favorise la digestion, équilibre le pH de leur système digestif et renforce leur système immunitaire. De même, de la terre de diatomée peut être saupoudrée dans le poulailler et sur les poules pour contrôler les parasites comme les poux rouges.
Gardez un œil sur le comportement de vos poules et soyez attentif à tout signe de maladie, comme un plumage ébouriffé, une perte d’appétit ou des difficultés respiratoires. Consultez un vétérinaire pour des contrôles ou obtenir des conseils.
Alimentation et nutrition des poules
Quand et comment nourrir des poules ?
Tout d’abord, sachez que toutes les poules doivent être nourries en même temps pour éviter les altercations. Les mangeoires sont idéales pour garder la nourriture sèche et propre et éviter les rats. Placez-les à l’abri. Pour savoir la taille ou le nombre de mangeoires qu’il vous faut, une poule à besoin de 15 cm d’espace sur la mangeoire.
Nourrissez les poules deux fois par jour. Elles ont très faim quand elles se lèvent, prévoyez absolument un repas le matin. De même, l’œuf se constituant la nuit, il est important que vos poules fassent le plein de calcium le soir avant le coucher pour obtenir une coquille solide.
Je vous conseille de laisser libre accès à la mangeoire toute la journée car les poules adorent picorer. Le soir, n’hésitez pas à ranger la nourriture pour éviter d’attirer les rats et les souris.
Quels aliments donner et en quelle quantité ?
Les poules sont omnivores, elles mangent de tout. Ou presque.
Elles ont principalement besoin de céréales, du blé la plupart du temps, de maïs pour l’énergie et avoir des œufs bien jaunes, et des légumineuses pour les protéines, comme le soja, les lentilles ou les fèves.
Voici les proportions à suivre si vous souhaitez réaliser vous-même le mélange :
- 50 % de céréales (blé)
- 30 % de maïs
- 20 % de légumineuses
Comptez entre 100 à 150 grammes par poule et par jour.
Attention au maïs qui fait grossir les poules, à donner avec modération donc. Notez quand même qu’il joue un rôle crucial l’hiver car il renforce leur organisme et leur permet de résister au froid. Pas d’excès, mais à ne pas négliger.
Personnellement, je ne fais pas mon mélange moi-même. Je préfère acheter de bons mélanges déjà réalisés avec des compléments afin d’être sûre qu’elles ne manquent de rien.
En plus de leur alimentation classique, vous pouvez donner quasiment tous vos restes alimentaires ! Parmi lesquels on retrouve :
- Les restes de fruits et légumes et leurs épluchures
- Le pain dur ou mouillé (dans du lait, elles en raffolent !)
- Les restes de vos plats s’ils ne sont pas trop salés ou relevés
Veillez toutefois au dosage, vos restes ne doivent pas constituer la majorité de la ration journalière, mais seulement un bonus.
Enfin, n’oublions pas l’importance de l’herbe dans l’alimentation de vos poulettes. Elles pourront ainsi fouiner et picorer insectes et vers.
Les aliments interdits aux poules
Certains aliments sont à proscrire pour les poules car ils seront toxiques ou dangereux. Brièvement, nous avons listé les principaux aliments à éviter :
- Avocat
- Rhubarbe
- Pépins de tomate
- Chocolat
- Pomme de terre crue et les épluchures
- Épluchures de bananes, agrumes ou kiwi
- Café, thé, alcool
- Aliments trop salés, trop sucrés ou épicés
Bien sûr, les aliments avariés qui ne sont plus bons pour vous, ne le seront pas plus pour vos poules.
Lorsque vous débutez avec vos poules, vérifiez toujours avant de leur donner quoi que ce soit de nouveau à manger afin d’éviter tout risque d’empoisonnement ou de maladie. Vous verrez, en quelques semaines, vous serez incollable.
Gestion de l’eau et de l’abreuvement
Savez-vous que l’organisme de la poule est constitué de 70 % d’eau ?
Les poules boivent beaucoup, un peu moins de 500 ml par jour en hiver et jusqu’à 1 l en été. Elles craignent la chaleur, l’été veillez donc à leur apporter de l’eau fraîche tous les jours et en quantité suffisante. À ce sujet, une poule déshydratée va haleter et écarter ses ailes pour tenter de se thermoréguler. Soyez donc vigilant et n’hésitez pas à l’aider en la faisant boire très doucement à l’aide d’une pipette.
Peu importe la saison, l’eau doit toujours être propre et à volonté. Il est fortement recommandé de changer l’eau tous les jours pour éviter le développement de bactéries.
Personnellement j’utilise un abreuvoir en plastique. Il est facile à nettoyer, sur pieds, donc légèrement en hauteur pour éviter que l’eau ne soit souillée et il dispose d’une quantité suffisante.
Conseils pour favoriser la ponte et la santé des œufs
Les poules pondeuses ont besoin de calcium pour la fabrication de leurs œufs. Ainsi, dispersez des petits cailloux ou des coquilles d’huître ou d’œuf broyées dans le parcours de vos poules pour qu’elles puissent picorer tout au long de la journée (c’est l’occupation principale d’une poule). En plus, comme elles n’ont pas de dents, les cailloux permettront de broyer la nourriture.
Il existe aussi des blocs de compléments minéraux, riches en calcium, qui favorisent la solidité de la coquille de l’œuf.
Améliorations à prévoir
Au final, je ne me suis jamais servi du « mini-enclos » grillagé dans le poulailler dans sa fonction première. J’ai toujours trouvé quelqu’un pour venir ouvrir et fermer les poules quand je partais. Ça m’aurait peiné quelles soient dans un espace si restreint ne serait-ce que deux journées. Après ça me permet de laisser la trappe vers le poulailler ouverte l’été pour aérer et qu’elles aient moins chaud tout en étant en parfaite sécurité vis-à-vis des prédateurs.
Les poules sont tout de même contentes de leur petit coin, elles s’amusent régulièrement à gratter dedans ou à se percher. Ce n’est pas donc totalement inutile.
Je n’ai pas prévu de grosses améliorations notables, je trouve que mon poulailler est vraiment bien. En revanche, j’aimerais ajouter une ouverture de porte automatique. L’été, les journées sont longues et il m’arrive très souvent d’attendre que les poulettes soient couchées alors que j’aimerais bien être au lit moi aussi ! Ça me permettrait aussi de partir en week-end sans avoir à demander aux voisins pour s’occuper des poules.
Conclusion
Voilà, vous savez à peu près tout sur le merveilleux univers des poulettes, leurs besoins, la construction d’un poulailler, l’alimentation, le budget, les soins à apporter… J’espère que ces quelques (longues) lignes vous permettront d’y voir plus clair. N’hésitez pas à poser vos questions en commentaires, nous nous ferons un plaisir d’y répondre.
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