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L’IFAK : Guide du kit de premiers secours tactique

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Kit IFAK

L’imprévu peut survenir à tout moment. Un membre coupé en bricolant, une attaque au couteau en ville ou pire un attentat. Les événements en France et partout dans le monde ces dernières années nous ont prouvé que personne n’est épargné. Être préparé n’est plus une option mais une nécessité. L’IFAK (Individual First Aid Kit) représente bien plus qu’une simple trousse de secours : c’est un véritable système de réponse médicale d’urgence individualisé. Nous allons tout vous expliquer dans cet article. Ce qu’est un IFAK, quoi mettre dedans et où le placer.

Qu’est-ce qu’un IFAK (Individual First Aid Kit) ?

L’IFAK trouve ses racines dans le domaine militaire, où il a été développé pour permettre aux soldats de prodiguer les premiers soins critiques sur le terrain. Cette trousse, initialement conçue pour traiter les blessures de combat, s’est progressivement adaptée aux besoins civils tout en conservant son efficacité et sa philosophie d’intervention rapide. L’IFAK civil garde cette essence d’efficacité et de rapidité d’action, tout en s’adaptant aux situations d’urgence quotidiennes.

Vous allez voir, nos IFAK personnels contiennent également un peu de bobologie. Si ce n’est pas le but original, votre kit doit correspondre à vos propres besoins sans forcément répondre à des normes. Au quotidien, vous aurez probablement (et heureusement) plus besoin d’un pansement classique que d’un garrot. Nous sommes dans la vie quotidienne, pas au combat.

Différence avec une trousse de secours classique et un trauma kit

L’IFAK se distingue d’une trousse de secours traditionnelle. Là où cette dernière se concentre sur les petits accidents du quotidien (coupures, écorchures, maux de tête), l’IFAK est conçu pour gérer des situations médicales graves pouvant mettre la vie en danger. Il diffère également du trauma kit, plus volumineux et destiné à traiter plusieurs personnes. L’IFAK reste personnel et compact, pensé pour une utilisation rapide sur soi-même ou sur une seule personne.

Pourquoi avoir un IFAK ?

La possession d’un IFAK se justifie par la nécessité d’une autonomie médicale dans les premières minutes critiques d’une urgence. Les services de secours, aussi efficaces soient-ils, ne peuvent pas être présents instantanément. Ces précieuses minutes peuvent faire la différence entre la vie et la mort lors d’une hémorragie importante ou d’une obstruction des voies respiratoires. De même, en cas d’événements où il peut y avoir de nombreux blessés comme une catastrophe naturelle ou un attentat, la main-d’œuvre manque. Votre matériel pourrait être précieux.

La version complète : L’IFAK pour voiture

Nous le répétons, dans cet article, l’objectif n’est pas de répondre à des traditions ou des normes précises mais bien d’être ancré dans la vraie vie et de répondre aux besoins quotidiens auxquels où pourrait faire face. Nous avons donc distingué 2 kits : un complet pour la voiture qui n’est normalement jamais très éloigné de nous et un second plus léger que l’on garde sur nous. Dans ce dernier nous sommes à la limite de la trousse de secours classique avec de la bobologie. Mais encore une fois l’objectif n’est pas d’accumuler les trousses sur nous, mais d’être efficace. Voyons en détail.

Le matériel critique indispensable

Le garrot

  • Le garrot tourniquet est l’élément central de tout IFAK. Ce dispositif médical permet d’arrêter une hémorragie massive sur un membre lorsque la compression directe n’est pas suffisante. Le modèle CAT (Combat Application Tourniquet) est une des références actuelles. Le garrot doit être positionné de manière à être immédiatement accessible dans votre IFAK, idéalement fixé à l’extérieur de la trousse et rapidement identifiable. Certains préfèrent le garrot à cliquer, c’est une question d’habitude. Tant que vous savez vous en servir les deux fonctionnent.

Les pansements spécialisés

  • Le pansement israélien combine un pansement absorbant avec un système de compression intégré. Il est particulièrement efficace pour les plaies hémorragiques importantes, permettant d’exercer une pression constante sur la blessure tout en absorbant le sang.
  • Le pansement hémostatique (Combat Gauze ou Celox) contient des agents qui favorisent la coagulation rapide du sang. Elle est indispensable pour les plaies profondes ou situées dans des zones où un garrot ne peut pas être posé, comme le cou ou l’aine.
  • Le Chest Seal est un pansement spécial conçu pour les plaies thoraciques. Il empêche l’air d’entrer dans la cavité thoracique tout en permettant à celui présent de s’échapper, prévenant ainsi le pneumothorax sous tension. Il est recommandé d’en avoir deux : un pour l’entrée et un pour la sortie potentielle de la plaie.
  • Le pansement compressif OLAES est un véritable couteau suisse des pansements. Il intègre une compresse, un système de compression et peut même servir de pansement oculaire grâce à sa conception particulière.
  • Les compresses Burnshield, imprégnées de gel hydroactif, sont spécifiquement conçues pour les brûlures : elles refroidissent immédiatement la zone touchée, soulagent la douleur et protègent contre les infections.

Le matériel de diagnostic et d’intervention

  • Les ciseaux paramédicaux, également appelés ciseaux Jesco, sont conçus pour découper rapidement les vêtements sans risquer de blesser la victime. Leur lame mousse permet de glisser sous les tissus en toute sécurité.
  • Les gants nitrile protègent des contaminations (du secouriste ou la victime). Il est essentiel d’en avoir plusieurs paires car ils peuvent se déchirer ou il peut être nécessaire d’en changer lors d’une longue intervention.
  • Le marqueur Sharpie sert à noter des informations cruciales comme l’heure de pose d’un garrot ou les constantes de la victime. Ces informations seront précieuses pour les services de secours.
  • La lampe compacte permet d’évaluer correctement les blessures en conditions de faible luminosité. Elle peut aussi servir à vérifier la réaction pupillaire d’une victime ou encore à chercher dans sa trousse de secours.
  • La canule de Guedel est un dispositif permettant de maintenir les voies respiratoires ouvertes chez une personne inconsciente. Elle empêche la langue de retomber et de bloquer la respiration.

Les médicaments d’urgence

Dans la version voiture de l’IFAK, les médicaments doivent être choisis avec soin. Adaptez cette liste en fonction de vos éventuelles maladies (asthme, allergie, diabète…).

  • Les antalgiques puissants, disponibles uniquement sur prescription, permettent de gérer la douleur intense en attendant les secours.
  • Les solutions antiseptiques préviennent l’infection des plaies.
  • Les antihistaminiques rapides sont indispensables en cas de réaction allergique (EpiPen).
  • Le sérum physiologique permet de rincer les yeux ou les plaies.

Le matériel de survie complémentaire

  • La couverture de survie renforcée protège la victime de l’hypothermie et peut servir de signal de détresse grâce à sa surface réfléchissante.
  • Le sifflet de détresse permet de signaler sa position aux secours, particulièrement utile en zone isolée.
  • Les cyalumes offrent un éclairage de secours et peuvent baliser une zone d’intervention.
  • Les bandes réfléchissantes augmentent la visibilité nocturne, inévitable lors d’un accident routier par exemple.

La version légère : L’IFAK à avoir sur soi

Dans cette version allégée de l’IFAK, nous conseillons de l’avoir toujours avec vous, dans votre sac à dos par exemple. Dans notre cas, cet IFAK est à la limite de la trousse de secours dédiée à la bobologie. L’objectif est d’avoir l’essentiel pour ne pas trop vous encombrer. Un trop gros kit de secours restera inévitablement à la maison, il faut faire light si vous voulez qu’il vous suive partout.

Les essentiels à conserver

La version légère de l’IFAK conserve les éléments les plus critiques tout en restant compacte.

  • Le garrot tourniquet demeure l’élément central, car une hémorragie importante peut survenir n’importe où.
  • Les pansements compressifs compacts remplacent les versions plus volumineuses tout en gardant leur efficacité.
  • Une paire de ciseaux permet toujours d’accéder rapidement aux blessures.
  • Les gants et le marqueur complètent ces essentiels pour une intervention sécurisée et documentée.

La fusion avec le kit de bobologie

Matériel de base

  • La pince à épiler de précision permet de retirer les échardes et petits corps étrangers avec précision.
  • Le tire-tique est indispensable pour retirer correctement les tiques, prévenant ainsi les maladies qu’ils peuvent transmettre.
  • Les épingles de sûreté maintiennent les bandages en place ou peuvent servir à fixer une attelle de fortune.

Pansements et bandages

  • Les pansements classiques variés s’adaptent à différentes tailles de plaies superficielles. Les pansements à découper sont aussi très bien. L’alternative reste le pansement liquide qui forme une barrière protectrice invisible sur les petites coupures.
  • Les strips de fermeture permettent de refermer des coupures nettes peu profondes.
  • Le bandage cohésif présente l’avantage de tenir sans colle et de pouvoir être réutilisé. Si vous avez un chien, c’est le seul bandage qui tiendra.
  • Les compresses stériles nettoient et protègent les plaies.

Médicaments courants

  • Le paracétamol soulage les douleurs légères à modérées et la fièvre.
  • Les antihistaminiques soulagent les réactions allergiques.
  • Le désinfectant unidose prévient l’infection des petites plaies. Le format unidose permet de ne pas toucher la plaie (et potentiellement faire mal) et de nettoyer en même temps.
  • Le sérum physiologique nettoie les yeux et les plaies.
  • Le gel hydroalcoolique assure une hygiène des mains rapide lorsque l’eau n’est pas disponible.

Si vous êtes sujet aux diarrhées ou aux nausées, vous pouvez ajouter un comprimé d’Imodium (diarrhées) et/ou de Vogalene (vomissements).

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Comment organiser son IFAK ?

Le choix de la pochette ou du contenant

En fonction de vos besoins, nous avons listé plusieurs critères pertinents pour la pochette de votre IFAK.

  • L’étanchéité pour protéger votre matériel des intempéries et de l’humidité. Dans la voiture, si votre trousse n’est pas étanche ce n’est pas bien grave. Par contre, pour votre sac à dos, si celui-ci n’est pas imperméable, c’est préférable d’avoir un kit étanche.
  • La résistance assure la durabilité du contenu. Si vos ciseaux ou votre pince à épiler passent au travers votre pochette elle ne va pas durer longtemps.
  • Une identification claire permet de la repérer instantanément en situation d’urgence. Ce point est indispensable. Imaginez, vous êtes blessé et demandez à une personne d’aller chercher votre kit de secours dans la voiture. Il doit être identifiable immédiatement (couleur rouge/orange, croix rouge dessus…).
  • L’accès rapide au matériel critique peut se faire via des rabats ou des poches externes dédiées. On pense notamment au garrot tourniquet qu’il est préférable d’accrocher sur le côté de votre trousse par exemple.
  • Enfin, la modularité peut être utile. Elle permet d’adapter le contenu selon les besoins. Ici on fait surtout référence aux trousses avec système MOLLE.

L’organisation interne et le marquage

L’organisation interne de l’IFAK doit suivre une logique d’urgence. Le matériel le plus critique (garrot, pansements hémostatiques) doit être immédiatement accessible. Des pochettes internes de couleurs différentes peuvent faciliter l’identification rapide du matériel nécessaire par catégorie. Le marquage clair du contenu évite les pertes de temps en situation d’urgence. Les éléments sensibles comme les médicaments doivent être protégés des chocs et de la chaleur. D’ailleurs, privilégiez les comprimés qui sont toujours efficaces même après la date de péremption.

L’accessibilité et la disposition

L’organisation de l’IFAK doit permettre d’accéder au garrot en moins de 30 secondes, car chaque minute compte face à une hémorragie importante. Le matériel doit être disposé selon sa priorité d’utilisation : contrôle des hémorragies, gestion des voies respiratoires, puis soins secondaires. Les emballages superflus sont à éviter car ils ralentissent l’accès au matériel.

Même si le sujet est un peu controversé, il est préférable que votre matériel soit non stérile que de passer du temps à déballer vos gants ou vos pansements compressifs. Une grosse hémorragie (de l’artère fémorale ou carotide par exemple), peut entraîner la perte de sang critique en 1 à 3 minutes seulement.

Maintenance et formation

La vérification régulière du matériel

La maintenance régulière de votre IFAK est indispensable. Une vérification régulière du matériel critique (garrot, pansements hémostatiques) s’impose pour s’assurer de leur bon état, notamment si vous emmenez votre trousse partout. Après chaque utilisation, pensez à immédiatement remplacer les éléments utilisés. Enfin, avant tout voyage ou excursion importante, une vérification complète est nécessaire. C’est aussi le moment d’adapter votre kit.

Pour ce qui est des dates de péremption, en fonction du matériel ou du médicament ça aura peu d’importance. Un Doliprane en comprimé fera toujours effet même après plusieurs années.

L’importance de la formation aux premiers secours

La formation est indissociable de la possession d’un IFAK. Le PSC constitue une base minimale pour comprendre les gestes qui sauvent. Des formations en « secourisme tactique » voient le jour ces derniers temps.

La pratique régulière des gestes, notamment la pose de garrot ou de pansements compressifs, est indispensable pour faire face le jour où l’on est confronté à un accident. Enfin, la familiarisation avec votre matériel, connaître votre kit sur le bout des doigts, permet d’être plus efficace en situation réelle.

Les erreurs à éviter

  1. Surcharger son kit le rend moins efficace car il devient difficile de trouver rapidement le matériel nécessaire. Ou pire vous ne l’emmènerez simplement pas car il est trop lourd ou encombrant.
  2. L’économie sur la qualité du matériel peut avoir des conséquences dramatiques en situation réelle.
  3. Négliger la maintenance régulière expose au risque de découvrir du matériel défectueux ou manquant (pas remplacé) au moment crucial.
  4. La méconnaissance de son matériel ralentit l’intervention et peut conduire à des erreurs d’utilisation.

Les mythes à déconstruire

On termine avec quelques mythes à déconstruire :

  • Un IFAK n’a pas besoin d’être exhaustif pour être efficace. Il doit contenir le matériel essentiel pour sauver une vie.
  • Le matériel militaire n’est pas toujours adapté aux besoins civils.
  • Un IFAK ne remplace pas une formation solide, il la complète.
  • Il s’agit de Votre kit, vous mettez ce que vous souhaitez. La bobologie est acceptée.
  • Si vous ne savez pas utiliser du matériel, comme le garrot, il vaut mieux en avoir un, il sera toujours utile pour quelqu’un de compétent.

En conclusion, l’IFAK est un investissement inévitable pour votre sécurité et celle de vos proches. Sa composition doit être réfléchie, son organisation méthodique et sa maintenance régulière. Associé à une formation adéquate, il devient un outil précieux de réponse aux situations d’urgence. N’oubliez pas : le meilleur IFAK est celui que vous savez utiliser efficacement.

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Liste IFAK premiers secours
Photo of author

Julie

À bientôt 30 ans, mon rapport à l'autonomie est plutôt commun. Je recherche avant tout à être en sécurité, en forme physique et à vivre paisiblement. Ces 3 axes guident mon quotidien. La randonnée entretient ma forme physique et ma résilience. Ma chienne m'accompagne partout. Elle est mon meilleur moyen de prévention. Je voyage aussi en fourgon aménagé que j'ai conçu moi-même pour améliorer mes compétences en bricolage. L'environnement me tient aussi à cœur. J'ai un potager, des poules, je consomme local et je limite ma consommation de viande.
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