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Comment installer un récupérateur d’eau de pluie ?

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Installation d'un récupérateur d'eau de pluie

Les anciens ont toujours récupéré l’eau de pluie, ce n’est pas une pratique nouvelle. Seulement, avec les tendances écologistes, les épisodes de sécheresse et de canicule qui se répètent chaque année, cela devient nécessaire d’avoir un stock d’eau chez soi pour alimenter le potager. L’année dernière, en pleine canicule, les autorités ont interdit d’arroser les plants avec de l’eau potable et je me suis retrouvée avec une récolte de tomates qui laissait à désirer. C’était décidé, j’allais installer des récupérateurs d’eau de pluie pour être autonome et pouvoir arroser quand je veux (à condition que les cuves soient remplies évidemment). Dans cet article, nous allons voir les étapes clés pour installer votre propre système de récupération d’eau de pluie, de la préparation du terrain jusqu’à la pose des cuves. Vous allez voir, je ne suis absolument pas experte en bricolage, mais les étapes sont très simples. Vous pourrez réduire votre consommation d’eau potable et faire des économies, tout en prenant soin de votre jardin et de votre maison de manière responsable. Quoi de mieux ?

Pourquoi récupérer l’eau de pluie ?

Récupérer l’eau de pluie n’a que des avantages. En voici quelques-uns :

  • Permet l’arrosage des plantes et du potager
  • Permet le lavage de tout ce qui ne nécessite pas une eau traitée (voiture, vélo, sols…)
  • Préserve les ressources en eau
  • Responsable envers l’environnement
  • Économique en réduisant notre consommation d’eau potable (notamment l’été où il faut beaucoup arroser)
  • Permet d’arroser en toutes circonstances, même en cas de restriction d’usage de l’eau en période estivale

L’eau est une ressource précieuse, chaque goutte compte. En capturant l’eau de pluie, cela permet de diminuer la pression sur les systèmes d’approvisionnement en eau municipaux, souvent sollicités au-delà de leur capacité durant les périodes de sécheresse. De plus, l’eau de pluie, exempte de chlore et de calcaire, est une aubaine pour les jardins.

Les bénéfices pour l’autonomie et l’environnement

Nous venons de le mentionner, l’autonomie en eau, dans un contexte de changement climatique, devient un véritable enjeu pour quiconque possède un potager ou des fleurs. En mettant en place un système de récupération d’eau de pluie, vous vous assurez une réserve d’eau non potable qui peut être utilisée pour arroser le jardin ou même laver la voiture. C’est une économie non négligeable sur la facture d’eau, tout en réduisant votre empreinte écologique. Pour l’environnement, l’utilisation de l’eau de pluie limite le ruissellement, réduit ainsi l’érosion et le transport des polluants vers les cours d’eau.

Planification de l’installation d’un récupérateur d’eau de pluie

Avant de se lancer tête baissée dans l’installation d’un récupérateur d’eau de pluie, un peu de planification s’impose. Choisissez avec soin l’emplacement de votre futur système. Idéalement, placez votre récupérateur à proximité d’une descente de gouttière et dans une zone proche de votre potager, de vos fleurs, ou de l’endroit où vous en aurez besoin. Inutile de préciser que faire des allers-retours avec des arrosoirs pleins d’eau peut vite être fatiguant. Pensez également à l’espace disponible : avez-vous assez de place pour le récupérateur que vous envisagez ? Ensuite, évaluez vos besoins en eau de pluie pour savoir quel est le volume nécessaire et combien de cuves il vous faudra. Un récupérateur de 300 litres peut suffire pour arroser un petit jardin, mais si vous avez des fleurs et un potager, ça peut être limite en plein été quand l’eau va manquer.

De mon côté, j’ai un potager d’une 10 aine de pieds de tomates et environ 6/8 pieds de courgettes. Je n’ai que très peu de fleurs à arroser, ce sont pour la plupart des bulbes qui se débrouillent. Dans un premier temps, j’ai prévu d’installer deux cuves à eau de 1000 litres chacune. Cela devrait suffire, mais de toutes façons, j’ai choisi l’emplacement pour que ça soit évolutif si j’ai besoin de plus. Nous allons voir ces points.

Choix de l’emplacement

L’emplacement de votre récupérateur d’eau de pluie est déterminant. Il doit être situé sur un terrain stable et de niveau pour éviter tout risque d’affaissement ou de basculement. De plus, veillez à ce que l’emplacement choisi ne soit pas sujet à l’accumulation d’eau en cas de fortes pluies, ce qui pourrait compromettre la stabilité de la cuve. De préférence, placez votre récupérateur d’eau de pluie près d’une gouttière si vous voulez qu’elle se remplisse plus vite. Enfin, assurez-vous que l’endroit est facilement accessible et proche de votre potager pour éviter les trajets incessants les bras chargés.

J’ai installé mes cuves au bout de mon jardin parce que l’endroit est bien plat et que je pouvais les placer juste à côté d’une gouttière. Je vais pouvoir dévier la gouttière pour récupérer l’eau du toit de mon garage. Les cuves devraient se remplir assez vite. J’aurai quelques mètres à faire avec mes arrosoirs, mais j’ai préféré opter pour cet endroit pour ne pas dénaturer mon jardin et surtout avoir suffisamment de place pour pouvoir installer un autre récupérateur l’an prochain si jamais je manquais d’eau en fin de compte.

Évaluation des besoins en eau

Votre consommation d’eau pour le jardinage, le lavage de la voiture ou tout autre usage domestique va influencer directement la capacité du récupérateur d’eau de pluie nécessaire. Prenez le temps de calculer vos besoins moyens pour déterminer la taille de la cuve la plus adaptée. Un récupérateur trop petit vous laisserait à sec rapidement. Comme je n’avais aucune idée du nombre de litres nécessaires, l’été dernier, j’ai compté le nombre d’arrosoirs de 11 litres que je mettais chaque soir sur mes plants. Au bout d’une semaine, j’ai pu avoir une moyenne journalière que j’ai multipliée par le nombre de jours d’été.

Choix du type de récupérateur d’eau de pluie

Sur le marché, vous trouverez une large gamme de récupérateurs d’eau de pluie, des plus simples aux plus élaborés, avec des capacités allant de quelques centaines à plusieurs milliers de litres. Certains sont équipés de systèmes de filtration, d’autres sont conçus pour s’intégrer esthétiquement à votre jardin. Votre choix dépendra de vos besoins en eau, de votre budget et de vos préférences. Parmi les plus connus, on retrouve les récupérateurs ronds d’environ 300 litres, très accessibles, ceux rectangulaires à placer contre un mur, plus esthétiques, mais aussi plus chers, et enfin les grosses cuves carrées de 1000 litres. Si comme moi, vous avez de 2000 litres d’eau, optez pour des grosses cuves, vous gagnerez de la place et du temps à les installer.

1. Préparation du site d’installation

Une fois que vous avez déterminé l’emplacement idéal pour votre récupérateur d’eau de pluie, il est temps de préparer le terrain. Cette étape est primordiale pour assurer la stabilité et la longévité de votre installation. Voici comment procéder :

1.1. Mise à niveau du sol

La première tâche consiste à s’assurer que le sol est parfaitement de niveau. Une cuve remplie d’eau pèse très lourd (1 tonne pour une cuve de 1000 litres) et un déséquilibre peut vite entraîner un affaissement. Utilisez un niveau à bulle ou un niveau laser et, si nécessaire, du sable ou des petits cailloux pour ajuster le terrain. Cette étape est indispensable pour éviter tout problème futur.

1.2. Matériaux nécessaires pour l’installation

  • 8 parpaings pour la base
  • 4 bastaings pour répartir le poids de la cuve sur les agglos

Pour soutenir le poids du récupérateur plein, il est nécessaire de construire une base solide. Vous aurez besoin de parpaings et de bastaings. Les parpaings serviront à créer une première assise stable. Les bastaings, posés sur cette base, répartiront le poids de la cuve uniformément et préviendront son affaissement.

Prenez le temps de bien réaliser chaque étape si vous voulez un système de récupération d’eau de pluie efficace et durable.

2. Construction de la base pour le récupérateur

La base sur laquelle repose votre récupérateur d’eau de pluie est aussi importante que le récupérateur lui-même. Voici les étapes pour construire une base adéquate :

2.1. Pose des parpaings de niveau

  1. Installation de la première rangée de parpaings : Posez une première couche de parpaings sur le sol préalablement nivelé. Assurez-vous que chaque parpaing soit de niveau et stable. Utilisez un niveau à bulle pour vérifier l’horizontalité et ajustez avec du sable ou de petites cales si nécessaire. Si votre niveau n’est pas assez grand, placez une grande règle dessous.
  2. Pose de la deuxième rangée de parpaings : Superposez une seconde couche de parpaings sur la première, cela permettra de passer aisément un arrosoir sous le robinet. Vérifiez de nouveau le niveau de chaque parpaing.
Installation cuve parpaings sol

2.2. Installation des bastaings

Sur cette fondation en parpaings, posez des bastaings en bois de manière transversale. Ces bastaings serviront de support direct à votre récupérateur d’eau de pluie et répartiront le poids de façon équilibrée sur les parpaings. Si besoin, utilisez des cales en bois sous les bastaings pour ajuster leur position et garantir un niveau parfait.

3. Pose du récupérateur d’eau de pluie

Après avoir préparé une base solide, vous êtes prêt à installer le récupérateur d’eau de pluie. Cette étape concrétise votre projet.

Tout d’abord, placer votre récupérateur en hauteur offre plusieurs avantages. Cela facilite le remplissage d’arrosoirs ou le branchement d’un tuyau sans effort. Pour ce faire, assurez-vous que la base construite dans les étapes précédentes est suffisamment solide pour supporter le poids du récupérateur une fois plein. Ensuite, positionnez la cuve sur les bastaings, en veillant à ce qu’elle soit stable et de niveau. Encore une fois, l’utilisation de cales en bois peut aider à ajuster la position finale du récupérateur.

Pose récupérateur d'eau de pluie

Conseils pour une installation sécurisée et durable

  • Vérifiez les connexions : Avant de finaliser l’installation, assurez-vous que toutes les connexions et vannes sont bien en place et sécurisés. Cela évitera les fuites et garantira que l’eau de pluie soit correctement dirigée vers votre récupérateur.
  • Protection contre le gel : Si vous habitez dans régions sujettes au gel, il est important de prévoir un système pour vider votre récupérateur en hiver afin d’éviter que l’eau ne gèle et n’endommage la cuve.
  • Maintenance facile : Positionnez votre récupérateur de manière à ce que le robinet et les zones nécessitant un entretien régulier soient facilement accessibles.

Une fois installé, votre récupérateur d’eau de pluie est (presque) prêt à collecter l’eau de pluie. La dernière étape facultative consiste à connecté votre gouttière à votre cuve pour récupérer directement toute l’eau qui s’écoule de votre toiture.

4. Connexion au système de gouttières

Pour rendre pleinement opérationnel votre récupérateur d’eau de pluie, cette étape implique de le connecter au système de gouttières de votre maison ou de votre garage. C’est grâce à cette connexion que l’eau de pluie sera dirigée vers votre cuve. Voici comment réaliser cette opération de manière efficace :

4.1. Déviation de la gouttière vers le récupérateur

  1. Identification du point de connexion : Sélectionnez le tronçon de gouttière le plus proche de votre récupérateur pour y installer une dérivation. L’idée est de capter l’eau qui s’écoule du toit directement vers votre cuve.
  2. Installation d’une connexion de gouttière en zinc à clapet : Utilisez une connexion spéciale équipée d’un clapet. Ce dispositif vous permettra de fermer la déviation vers le récupérateur lorsque celui-ci est plein ou pendant les périodes où vous ne souhaitez pas collecter l’eau de pluie. Assurez-vous que la connexion soit bien étanche pour éviter les fuites. D’autres systèmes plus artisanaux existent, mais j’ai choisi cette solution pour la facilité et sa praticité.

4.2. Gestion de l’excès d’eau

Il est important de prévoir un système pour gérer l’excès d’eau. Par exemple, lorsque la cuve atteint sa capacité maximale, le trop plein doit être redirigé pour éviter le débordement et la saturation du sol autour de la cuve. Vous pouvez diriger cet excès vers un autre point de votre jardin qui nécessite plus d’eau ou le reconnecter au système de drainage général. C’est pour cette raison que les connexions de gouttière en zinc à clapet sont parfaites, elles permettent facilement d’arbitrer : soit l’eau va dans la cuve, soit elle part vers l’évacuation de vos gouttières.

5. Finitions et protection du récupérateur

Une fois votre récupérateur d’eau de pluie correctement installé et connecté au système de gouttières, il est temps de penser aux finitions et à la protection. Ces étapes sont essentielles pour assurer la longévité de votre installation et pour qu’elle s’intègre harmonieusement dans votre jardin.

5.1. Création d’un bardage en bois avec des palettes

Pour protéger votre cuve des UV et des intempéries, mais aussi pour empêcher l’eau de verdir à cause du développement d’algues, il vaut mieux qu’elle soit à l’abri de la lumière (du soleil et de la lune). De mon côté, j’ai opté pour un bardage en bois en palettes récupérées. J’ai vu que certaines personnes appliquaient une peinture, mais je ne suis pas sûre de l’efficacité à long terme. Si votre récupérateur est opaque, vous n’avez aucune obligation. Sauf si vous souhaitez habiller votre cuve pour que ce soit plus joli et que ça ne dénature pas votre jardin. Pour que votre bardage soit durable, traitez le bois pour le rendre résistant aux intempéries et à la pourriture.

Prévention du développement de bactéries et d’algues

L’exposition directe à la lumière solaire peut encourager le développement d’algues et de bactéries dans l’eau stockée. Le bardage en bois aidera à limiter cette exposition. Vous pouvez également ajouter un couvercle sur le dessus de la cuve pour la protéger davantage. Votre système soit bien aéré pour éviter la formation de condensation.

En apportant ces finitions et en protégeant votre récupérateur, votre eau restera propre et utilisable plus longtemps, mais vous améliorez aussi l’aspect esthétique de votre installation.

Conseils d’entretien du récupérateur d’eau de pluie

Pour tirer le meilleur parti de votre récupérateur d’eau de pluie et assurer son fonctionnement au fil des ans, un entretien régulier est indispensable. Voici quelques conseils pour maintenir votre système en bon état et optimiser son utilisation :

  • Vérifiez régulièrement les gouttières et les descentes : Assurez-vous qu’elles restent dégagées de feuilles mortes et de débris pour permettre un écoulement optimal de l’eau vers votre récupérateur.
  • Inspectez et nettoyez votre récupérateur : Au moins une fois par an, vidangez complètement votre cuve pour la nettoyer de l’intérieur. Cela permet d’éliminer les sédiments et les éventuelles algues qui peuvent s’accumuler au fond.
  • Contrôlez le système de déviation : Assurez-vous que ces éléments fonctionnent correctement pour éviter les débordements et pour que l’eau excédentaire soit correctement dirigée.

En suivant ces conseils d’entretien et en utilisant judicieusement l’eau de pluie récupérée, vous contribuerez à la fois à la protection de l’environnement et à la réduction de votre facture d’eau.

Conclusion

Nous l’avons vu, installer un récupérateur d’eau de pluie est une démarche responsable et économique. Grâce à ce guide, vous disposez maintenant des clés pour mettre en place votre propre système de récupération d’eau de pluie, étape par étape, même sans être un expert en bricolage ! En adoptant cette pratique, vous faites un geste significatif pour l’environnement tout en gagnant en autonomie pour l’arrosage de votre jardin. Après, vous serez tranquilles les étés pour arroser vos tomates !

Petit tour d’horizon sur mon installation pour finir. D’ailleurs, n’hésitez pas à nous suivre sur les réseaux sociaux ! Tous les liens sont tout en bas de cette page.

 

5 étapes pour installer un récupérateur d'eau de pluie
Guide pose d'un récupérateur d'eau
Comment installer une cuve à eau ?
Photo of author

Julie

À bientôt 30 ans, mon rapport à l'autonomie est plutôt commun. Je recherche avant tout à être en sécurité, en forme physique et à vivre paisiblement. Ces 3 axes guident mon quotidien. La randonnée entretient ma forme physique et ma résilience. Ma chienne m'accompagne partout. Elle est mon meilleur moyen de prévention. Je voyage aussi en fourgon aménagé que j'ai conçu moi-même pour améliorer mes compétences en bricolage. L'environnement me tient aussi à cœur. J'ai un potager, des poules, je consomme local et je limite ma consommation de viande.
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